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Conférence de Ginette Kolinka

lundi 6 février 2023, par Mme MARTIN

Grâce à l’association "Tout réinventer", Ginette KOLINKA, rescapée du camp d’Auschwitz-Birkenau, vient à Paray le Monial pour une conférence exclusive, le 22 février.

C’est une chance immense d’entendre cette passeuse de mémoire de 98 ans évoquer les atrocités du passé et la nécessité de préserver la paix.

Ginette Kolinka est née le 4 février 1925 à Paris dans une famille non pratiquante d’origine juive. Elle est la sixième d’une famille de sept enfants et a eu une enfance très protégée. Son père, Léon, avait un atelier de confection. Elle a vécu sa petite enfance dans le 4ème arrondissement puis à Aubervilliers.
En 1942 toute la famille s’installe en Avignon. Ils travaillent sur les marchés. Le 13 mars 1944, la Gestapo et la Milice viennent arrêter, sur dénonciation, les hommes de la famille : le père de Ginette, son frère de douze ans et son neveu de quatorze ans. Comme Ginette proteste, elle est emmenée également. Après avoir été internée au camp de Drancy, le 13 avril 1944, la famille est déportée en wagons à bestiaux depuis la gare de Bobigny jusqu’à Auschwitz II-Birkenau. Son père et son frère rejoignent les camions et sont gazés à leur arrivée. Ginette entre dans le camp des femmes. Elle y découvre la nudité, le rasage des parties intimes, les vêtements qui ne sont que des haillons. Elle n’est plus que le matricule 78 599. La déshumanisation est totale. Elle dit n’être plus rien, une sorte de robot tenaillé par la faim, qui travaille à porter des cailloux pour rien, à construire des routes, à poser des rails… qui ne réfléchit plus, qui ne pense plus à rien.
En avril 1945, devant l’approche des armées alliées, elle est transférée pendant huit jours, par un « train de la mort » jusqu’au camp de Theresienstadt. Elle est atteinte du typhus.
A son retour, en juin 1945, elle retrouve sa mère et quatre de ses sœurs.
Pendant très longtemps, elle préfère taire l’innommable. Même son mari et ses enfants n’ont pas eu connaissance des atrocités qu’elle a vécues. C’est la sortie du film La Liste de Schindler , en 1993, qui lui fait prendre conscience de l’importance de témoigner.
Captivante, conteuse hors pair, dotée d’une belle vitalité et de beaucoup d’humour, Ginette Kolinka marque les esprits. A chacune de ses interventions, sur des plateaux-télé, dans des établissements scolaires, elle transmet un message, un appel, celui de prendre le relais et devenir passeurs de mémoire - pour que l’intolérance, le racisme et la haine disparaissent.

Pour aller plus loin :
France Culture propose une série en quatre épisodes : "Ginette Kolinka, rescapée des camps : contre l’oubli"
A l’occasion de la commémoration de la découverte des camps le 27 janvier 1945, le mémorial de la Shoa propose un témoignage vidéo de Ginette Kolinka et Milo Adoner.
Ginette Kolinka 98 ans rescapée de Birkenau raconte l’enfer
Interview RTL : Ginette Kolinka, rescapée d’Auschwitz-Birkenau, publie "Une vie heureuse", un livre dans lequel elle raconte sa vie après le camp de la mort

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