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Non au harcèlement

vendredi 26 mai 2023, par Mme MARTIN

Vendredi 26 mai, la gendarmerie de Paray le Monial a mené une action de sensibilisation autour du harcèlement.

La séance commence par un brainstorming autour des manifestation du harcèlement et de ses conséquences.
Les élèves sont ensuite invités à regarder un court film d’animation, qui met en scène une jeune fille, Kiara, qui fait sa rentrée au collège. Cette dernière est ravie car ses parents lui ont offert un smartphone pour son passage en 6ème et elle immortalise le jour de la rentrée en se photographiant avec sa meilleure amie devant le collège et en diffusant le cliché sur les réseaux sociaux.
Son enthousiasme ne plaît pas à une élève de sa classe, qui estime que sa camarade est prétentieuse, qu’elle se met trop en avant. S’ensuivent des messages déplaisants, likés par quelques personnes - qui y vont également de leurs commentaires négatifs, pour faire bonne mesure. Ces messages sont suivis d’autres. Plusieurs. Beaucoup. Trop. C’est la descente aux enfers pour Kiara, qui, quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, subit systématiquement des messages moqueurs, insultants voire carrément haineux. Ces derniers se doublent de rires, de doigts pointés, de chuchotements sur son passage, de bousculades ou de jets de nourriture...

La meilleure amie de Kiara prend ses distances pour ne pas être prise dans la spirale de cette campagne de dénigrement.
Seul un élève va à contre-courant de la tempête ambiante. Un garçon de 3ème. Qui envoie à Kiara des messages bienveillants, rassurants, amicaux. Rapidement, il lui demande d’être sa petite amie et Kiara, éperdue de reconnaissance, accepte. Ils échangent chaque jour via leurs portables. Un beau soir, le jeune homme demande à Kiara de lui envoyer une photo d’elle dénudée. Kiara lui transmet une photo d’elle en soutien-gorge.
Le lendemain, au collège, l’ambiance est pire que d’ordinaire. Tous les regards convergent vers Kiara. Son ami la rejette avec mépris. Il a diffusé le cliché qu’elle avait envoyé.
C’est le coup de grâce pour Kiara, qui décide, le soir, dans sa chambre, de mettre fin à ses jours.

A l’issue de la projection, les élèves sont invités par l’adjudant Le Mevel à réfléchir à nouveau aux manifestations du harcèlement, à s’interroger sur ses protagonistes, et notamment :
- le point de départ, avec une élève de la classe et une poignée de suiveurs ;
- le phénomène qui prend de l’ampleur, avec ceux qui relaient, qui partagent, qui renchérissent, surenchérissent ;
- la mise à l’écart de la jeune fille, qui se retrouve totalement isolée - et d’autant plus vulnérable ;
- l’attitude de celui qui profite de la situation.

L’adjudant questionne sur les émotions, les motivations. Comment se sent la victime face à ces manifestations ? Que peuvent ressentir les harceleurs ? Qu’est-ce qui les pousse à agir comme ils le font ? Les élèves répondent en parlant de honte, de peur, de culpabilité. De sentiment de toute-puissance. Mais aussi de besoin d’être populaire -avec en filigrane, suggérée par le scénario du film, l’idée que la popularité se fait au détriment des autres. Les élèves réfléchissent à cette question centrale de la popularité, de la comparaison avec les pairs, de la jalousie.

Les numéros d’aide, 3018 et 3020 sont rappelés à plusieurs reprises et au fait qu’il faut en parler à un ou des adultes qui, eux, ne voient pas tout ce qui se trame sous couvert des réseaux mais interviendront si quelqu’un les alerte - que cette personne soit la victime elle-même, un proche, une amie ou tout simplement un témoin.

Le film reprend avec l’audition de la première harceleuse et du petit ami. Ce dernier, effondré, s’écrie face au juge des enfants : "Y’a pas qu’moi !".
La séance se poursuit avec la notion de culpabilité pénale mais aussi, plus largement de responsabilité, individuelle et collective. Deux personnages vont être traduits en justice dans l’histoire mais la responsabilité est partagée par tous ceux qui y sont allés de leur petit message blessant et de ceux qui ont détourné les yeux.
Les élèves sont invités à être de ceux qui dénoncent plutôt que de ceux qui cautionnent, de ceux qui tendent la main plutôt que de ceux qui contribuent, même de manière a priori insignifiante, au lynchage. Les décès de deux jeunes gens depuis début 2023, dont un remonte seulement à une dizaine de jours plus tôt, rappellent que l’issue peut être fatale, que le poids de tous les messages peut avoir des conséquences terribles. Les élèves sont toutefois appelés à se dire que toutes les conséquences sont terribles : une personne qui est harcelée souffre et quand bien même la douleur ne conduit pas à commettre l’irréparable, cette souffrance est inadmissible et doit conduire tout un chacun à faire œuvre de sympathie pour combattre les ravages du harcèlement et du cyber-harcèlement.

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