La précarité menstruelle constitue un enjeu important de santé publique et de solidarité.
Chaque année, en France, près de 130 000 collégiennes et lycéennes manquent l’école régulièrement, faute d’accès à des produits menstruels. Une injustice, source d’absentéisme, de décrochage scolaire et d’inégalité d’accès à l’éducation.

A l’image de dispositifs initiés dans plusieurs départements en France, la pose d’un distributeur gratuit de serviettes hygiéniques au sein du collège Cassin vise à "changer les règles" en donnant un accès libre aux collégiennes à des protections périodiques. L’infirmerie et la vie scolaire disposaient déjà d’un stock de protections mais, désormais, le distributeur dans les toilettes est accessible aux élèves sans qu’elles aient besoin de demander pour y accéder et permet de "dépanner" toutes celles qui en auraient besoin.

L’objectif est de développer le vivre ensemble, participer à la normalisation de la question des menstruations, lutter contre l’absentéisme scolaire, permettre la dignité, l’égalité fille-garçon et favoriser l’accès à la santé des adolescentes. En ayant facilement la possibilité d’accéder à des protections, elles suivent leur scolarité comme les garçons, avec les mêmes chances de réussite.

La présence de distributeurs de serviettes périodiques dans l’établissement a aussi vocation à libérer la parole autour des règles, sujet parfois tabou entre les adolescents, mais aussi dans certaines familles.

Pour aller plus loin :
Avoir ses règles au collège : un département passe à l’action pour briser les tabous liés aux règles, sensibiliser toutes les générations et accompagner les femmes en situation de précarité ainsi que les jeunes filles dès le collège. Objectif : faire en sorte que demain, avoir ses règles au collège ne soit plus la galère !