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"Victime et coupable"

mardi 24 janvier 2023, par Mme MARTIN

Durant l’année scolaire 2020-2021, le département de Saône et Loire a mis en place un projet global de prévention sur trois années scolaires. La volonté de ce projet est de prévenir les comportements sexistes et les violences.

La première intervention était axée autour du spectacle Renversantes. La deuxième, intitulée "Cet autre que moi" avait eu lieu en deux temps, d’abord en évoquant le sentiment amoureux, l’intimité, le regard des autres, la réputation... et dans un second les violences dites "ordinaires" ou encore l’influence du groupe.

Cette année, chaque classe de 3ème réfléchit autour d’une vidéo intitulée « Victime et coupable », qui s’articule autour des interviews de différentes personnes (parents, amis, avocats, voisins...) à propos d’un procès pour viol.
L’intervention est menée par EPICEA (Equipes de Prévention et d’Information Collective pour l’Enfance et l’Adolescence) : cette structure, déployée par le département, est composée de professionnels de l’enfance et de l’adolescence : médecins, psychologues, éducateurs, puéricultrices, etc. Leur objectif est d’instaurer des espaces d’échanges, de mise en mots de la relation à l’autre, à soi-même, sources d’apaisement et de tranquillisation.
L’animatrice de l’association, secondée par Mme Duarte, psyEN du collège et Mme De Oliveira, assistante sociale scolaire, invite à comprendre ce qui a créé la situation de violence sexuelle. Elle interpelle les élèves sur la façon dont les différents protagonistes interviewés font part de leur point de vue - s’exprimant comme s’ils détenaient la vérité alors qu’ils n’étaient pas là lors de l’agression - et sur leur manière de reporter la responsabilité sur quelqu’un qui ne la porte pas : la victime. Dans la bouche des proches du coupable, elle apparaît comme responsable de ce qu’elle a subi.
L’animatrice amène les élèves à décortiquer les paroles de la vidéo, de manière à leur permettre de prendre du recul et de faire preuve d’esprit critique. Plusieurs questionnements se posent autour du consentement, de la loyauté pas toujours bien placée des amis, des jugements à l’emporte-pièce, des effets pervers de la médiatisation mais aussi du regard bien souvent suspicieux voire critique que l’on porte sur la victime, de la responsabilité pénale et de la non-assistance à personne en danger.

La vidéo se termine sur les très belles paroles de l’actrice qui interprète la "victime" : " Etre amoureuse ne veut pas dire être consentante. "
" Je ne veux pas être la victime ; la victime, c’est lui, il est victime de ce qu’il a fait."

Pour aller plus loin :

Le consentement expliqué aux enfants

Le centre Hubertine Auclert a lancé, en octobre 2020, une campagne de sensibilisation de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en direction des adolescents : #Plusjamaissansmonaccord. Pourquoi cette campagne auprès des jeunes ? 40 % des femmes victimes de violences sexuelles avaient moins de 15 ans au moment des faits, et 16 % étaient des adolescentes de plus de 15 ans (source, enquête VIRAGE INED, 2016). En 2019, les mineurs représentent plus de la moitié (55 %) des victimes de violences sexuelles (viols, agressions et harcèlement sexuels) connues des forces de sécurité. Cela représente plus de 30 000 enfants et adolescents. Parmi ces victimes mineures, 80% sont des filles (source, Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, 2020).

« Les gens inconscients ne veulent pas de thé. » La police de Thames Valley, à l’ouest de Londres, a publié une vidéo pédagogique pour expliquer avec humour le principe de consentement. Rebondissant sur le billet de la blogueuse Rockstar Dinosaur Pirate Princess, comme l’explique le site Mashable, les Studios Blue Seat ont ainsi créé cette animation en remplaçant le mot sexe par le mot thé, afin de démontrer qu’il est tout aussi ridicule de forcer quelqu’un à boire du thé alors qu’il n’en veut pas que de forcer quelqu’un à avoir une relation sexuelle sans son consentement. Une manière habile de rappeler qu’un rapport sexuel sans accord mutuel est un viol.

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