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Lutte contre les violences dites "ordinaires"

jeudi 31 mars 2022, par Mme MARTIN

Les élèves de 4ème ont découvert le troisième volet du projet "Cet autre que moi".

Pourquoi une campagne de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles ?
- 17% des filles (et 11% des garçons) déclarent avoir été confrontées à des cyberviolences à caractère sexuel par le biais de photos, vidéos ou textos envoyées sous la contrainte et/ou diffusées sans l’accord et/ou reçues sans en avoir envie. Cela concerne ainsi près de trois filles et deux garçons dans chaque classe.
- 40 % des femmes victimes de violences sexuelles avaient moins de 15 ans au moment des faits, et 16 % étaient des adolescentes de plus de 15 ans (source, enquête VIRAGE INED, 2016).
- En 2019, les mineurs représentaient plus de la moitié (55 %) des victimes de violences sexuelles (viols, agressions et harcèlement sexuels) connues des forces de sécurité. Cela représente plus de 30 000 enfants et adolescents. Parmi ces victimes mineures, 80% sont des filles (source, Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, 2020).

Que dit la loi ?
Le rôle des adultes dans la prévention des violences sexistes et sexuelles est primordial. Protéger les enfants contre toute forme de violence est un impératif qui s’impose à tous, et cette protection est un droit garanti par l’article 19 de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE).
L’éducation à la vie affective et à la sexualité participe de cette protection. C’est pour cela qu’elle est inscrite dans le Code de l’Education (articles L. 121-1 et L. 312-16) depuis la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001. L’article L. 312-16 est ainsi libellé : « Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces séances présentent une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes. Elles contribuent à l’apprentissage du respect dû au corps humain. "
Cette éducation à la sexualité ne se substitue pas à la responsabilité des parents et des familles. Afin de permettre aux élèves d’opérer des choix libres et responsables, elle tend à favoriser, chez eux :
- une prise de conscience
- une compréhension des données essentielles de leur développement sexuel et affectif
- l’acquisition d’un esprit critique
- le sens et le respect de la loi.
Elle contribue à préparer les élèves à leur vie d’adulte et se fonde sur les valeurs de dignité, d’égalité, de tolérance, de respect de soi et d’autrui. Elle veille à garantir le respect des consciences, du droit à l’intimité et de la vie privée de chacun.

En 4ème, le collège mène, avec le réseau EPICEA (Equipes de Prévention et d’Information Collective pour l’Enfance et l’Adolescence), mandaté par le Conseil Départemental de Saône et Loire, une sensibilisation contre les violences et en particulier les violences sexistes et sexuelles.
Les objectifs de cette intervention sont :
- discuter et débattre avec les élèves des situations de violences qu’ils ou qu’elles peuvent vivre au sein du collège ou au dehors,
- définir ce que sont les violences,
- réfléchir autour des émotions, de l’empathie,
- favoriser la prise d’initiatives par les élèves qui sont confrontés ou assistent à des situations de violence mais aussi qui, parfois sans s’en rendre compte, participent aux violences "ordinaires".

En mars 2022, EPICEA a effectué avec les élèves un travail de réflexion autour des violences dites "ordinaires". Les élèves ont visionné deux petits films, La photo et La rumeur. Ils ont décrypté les faits et gestes des protagonistes et se sont interrogés sur le degré de responsabilité des uns et des autres puis, plus globalement, sur la responsabilité individuelle et collective dans le cadre de la vie courante, que l’on soit auteur, victime, spectateur ou complice d’une violence, d’ordre physique, verbal ou psychologique.
Ils ont été amenés à prendre conscience que, dans la violence, chacun peut être le rouage d’un engrenage qui le concerne lui-même ou quelqu’un de son entourage ou le grain de sable qui bloquera cet engrenage infernal : chacun peut être une courroie de transmission dans la prévention de la violence ou dans la propagation de la violence.

Pour aller plus loin :

Publication de photos intimes, insultes, humiliations ou harcèlement sur Internet, les jeunes sont particulièrement exposés à de nouvelles formes de violences, au travers de leur utilisation quotidienne d’Internet et des réseaux sociaux. Confrontés à ce phénomène, les adolescentes et adolescents ne sont pas toujours conscients de la gravité de ces attaques et ne savent pas toujours quelle attitude adopter ni qui contacter pour faire cesser ces violences. Le centre Hubertine Auclert propose un site de ressources #stopcybersexisme entièrement dédié à la lutte contre le cybersexisme.

Ce site #stopcybersexisme- propose des tutoriels pour signaler tout acte de cybersexisme sur les réseaux sociaux et par le biais des outils numériques.

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